La pensée critique

La pensée critique est la capacité à évaluer, analyser et questionner une information avant de l’accepter comme vraie. Elle implique la logique, la rigueur, la vérification des sources, et la conscience de ses propres limites cognitives.

Elle est essentielle pour détecter les biais cognitif et éviter les effets comme L’effet Dunning-Kruger. Développée avec une vertu épistémique solide, elle permet une meilleure compréhension conceptuelle.

Elle soutient aussi l’épistémologie sociale, car une pensée critique saine participe à une meilleure circulation des idées dans un groupe ou une société.

La pensée critique est définie comme le processus intellectuellement discipliné de conceptualisation, d’application, d’analyse, de synthèse et/ou d’évaluation active et habile d’informations recueillies par l’observation, l’expérience, la réflexion, le raisonnement ou la communication, servant de guide à la conviction et à l’action. Elle dépasse la simple acceptation des informations au pied de La lettre, permettant aux individus de remettre en question les hypothèses, d’explorer diverses perspectives et de parvenir à des conclusions éclairées.

Le cadre Paul-Elder, largement cité dans la littérature sur la pensée critique, définit la pensée critique à travers plusieurs composantes :

• Analyse de la pensée : Se concentrer sur les “Éléments de la Pensée”.
• Évaluation de la pensée : Se concentrer sur les “Normes Intellectuelles Universelles” (par exemple, clarté, exactitude, précision, cohérence, pertinence, preuves solides, bonnes raisons, profondeur, étendue, équité).
• Amélioration de la pensée : Utiliser ce qui a été appris (“les Traits Intellectuels”).

Une observation importante est que la pensée critique n’est pas une compétence générique et autonome qui peut être acquise et déployée universellement, mais qu’elle est plutôt profondément liée et dépendante de connaissances spécifiques à un domaine. Des sources indiquent explicitement que les processus de pensée sont “liés à ce sur quoi l’on pense” et que le raisonnement critique “dépend beaucoup des connaissances et de la pratique du domaine”. Cela est renforcé par l’idée que la pensée critique n’est pas une “compétence” qui peut être “acquise et déployée quel que soit le contexte”. La logique sous-jacente est qu’en l’absence d’une base solide de faits et de concepts dans un domaine spécifique, un étudiant manque de la matière première nécessaire pour analyser, évaluer ou synthétiser l’information de manière critique. Par exemple, un étudiant ne peut pas analyser de manière critique des événements historiques sans connaître les faits historiques. La conséquence pour l’éducation est que la pensée critique ne doit pas être enseignée de manière isolée, mais doit être intégrée au sein de domaines spécifiques. Cela signifie que la conception des programmes scolaires doit assurer une relation symbiotique où les connaissances du contenu fournissent la base de l’enquête critique, et l’enquête critique approfondit la Compréhension du contenu.

L’objectif de la pensée critique est de prendre de meilleures décisions, de résoudre des problèmes de manière plus efficace et de développer une Compréhension plus profonde et plus nuancée du monde.